Imaginez une île où les choses disparaissent
Genre littéraire : roman
Thèmes abordés : Disparitions inexpliquées, Police secrète, régimes totalitaires
L’histoire : La narratrice vit sur une ile de l’archipel japonais, à mesure que le temps passe, des choses disparaissent. Ce roman débute par une scène où la maman raconte à sa fille, les objets qui ont disparus mais que celle-ci a gardés précieusement dans une commode. Sa mère a été raflée par la police secrète parce qu’elle s évertuait à garder en mémoire les choses disparues.
La première disparition dont la narratrice se souvient est celle des oiseaux. Disparition marquante puisque cet effacement précède la perte d un être cher : son père qui était ornithologue.
Un climat de tension règne sur l’île, les traqueurs de souvenir font la chasse aux villageois qui ne veulent pas oublier les choses disparues. Ceux-ci se cachent dans des refuges afin d échapper à la police secrète qui dicte sa loi.
La narratrice est écrivain, elle prépare un nouveau roman qui met en scène une dactylo qui perd sa voix. Elle écrit sans relâche jusqu’ au jour où les romans disparaissent de l’île. Entre temps, son éditeur est suspecté par la police secrète, elle décide de le cacher dans une pièce secrète de sa maison avec l aide de son grand-père, un personnage charismatique et attachant qui vit sur un ferry à quai.
Mon avis : Au début, cette lecture m a émue, je trouvais l idée intéressante mais au fil des pages je me suis lassée. J ai beaucoup aimé le personnage du grand-père qui amène une touche positive dans ce roman qui est quand même très sombre. Normal me direz-vous puisqu’ il s agit d une métaphore des régimes totalitaires. Régimes ou règnent la terreur et ou les choses et les gens disparaissent sans que personne ne se révolte. Rien de drôle dans ce roman, vous ne rirez pas à gorge déployée. Régime totalitaire aidant, vous n échapperez donc pas à la disparition des livres, scène horrible pour les bons lecteurs que nous sommes. Une bibliothèque en flamme achèvera cette vision d horreur.
Je disais donc : je me suis lassée… les disparitions se suivent et se ressemblent, j ai trouvé certains passages longs et sans grands intérêts. Je n ai pas trop aimé la fin et le fait qu’on ne sache pas pourquoi toutes ces choses disparaissent. Je ne suis peut être pas habituée à tant de poésie pour apprécier cet ouvrage à sa juste valeur. (Mais il va falloir que je m habitue si je veux continuer mon bout de chemin en littérature japonaise)
Ce livre fait réfléchir, il pose de vraies questions sur la mort, la fugacité de la vie et le souvenir.
J ai beaucoup apprécié la mise en abyme, le fait qu il y est un roman dans un autre roman. J aime bien les parallèles qui existent entre la vie de l auteur et l héroïne de son roman. Le fait que celle-ci soit séquestrée et que l auteur séquestre elle-même son éditeur. Puis le fait qu à la suite de la disparition des romans, elle devienne dactylo tout comme son héroïne. Ces passages ont pour but de montrer comment l auteur transforme sa réalité, son quotidien en roman. Je trouve ces passages intéréssants à lire puisqu ils nous permettent d en apprendre d avantage sur le métier d auteur.
Ce livre s’adresse : aux poètes, et aux amateurs de littérature japonaise
Note sur l’échelle livresque : 6/10
Ce que les autres blogueurs en pensent :
En lisant ce livre j’ai pensé : quelle ambiance pesante, c est triste de vivre sur cette ile. (les régimes totalitaires sont de vraies abominations qui détruisent toute une population et bien des talents.)
ce livre a été lu dans le cadre du challenge IN THE MOOD FOR JAPAN organisé par choco